Alimentation et allergies chez le chat

shutterstock_34431145L’allergie est une réaction anormale de l’organisme (réaction immunitaire) à la présence d’une substance, en général une protéine, qui n’est normalement pas nocive. On appelle allergène cette substance capable d’induire ce type de réaction (il peut être alimentaire ou environnemental).

Comment remarquer que mon chat est allergique ?

Les allergies cutanées prennent différentes formes chez le chat :

  • La dermite milliaire :  petites croûtes et desquamation donnant à la peau un toucher de papier de verre. C’est la manifestation cutanée allergique la plus fréquente.
  • Les plaques éosinophiliques : plaques en relief, fermes et souvent ulcérées. Il s’agit de lésions qui démangent, le plus souvent localisées sur l’abdomen, les cuisses ou la région péri-anale.
  • Le granulome éosinophilique : plaques,  papules,  nodules ou œdème disposés sur les membres, le cou, le thorax, le pavillon auriculaire, les coussinets, la lèvre inférieure, le menton, la langue ou le palais.
  • L’ulcère : ulcère aux bords surélevés et très ferme d’une taille variant de 2 mm à 5 cm, surtout sur la lèvre supérieure, en regard du croc.

> Plusieurs types lésionnels peuvent être présents sur le même animal.

Attention : la pulicose est une infestation par les puces dont la salive injectée au moment de la piqûre a une action irritante, qui se manifeste, chez les animaux qui la supportent mal, par des démangeaisons.

Et si c’était une allergie alimentaire ?

AllergieL’allergie alimentaire est une dermatite allergique provoquée par des allergènes ingérés. Cette maladie représente 10 à 15 % des dermatites allergiques et provoque des symptômes essentiellement cutanés  (démangeaisons, infections récurrentes des oreilles, perte de poils, lésions cutanées), beaucoup plus que gastro-intestinaux, respiratoires…

Les allergènes sont principalement des protéines ou additifs contenus dans la ration alimentaire de l’animal ou les «extras» ! Les plus incriminés sont les protéines de bœuf/vache (viande, lait, beurre, fromage), mais il peut s’agir de nombreux autres composants : froment (gâteaux, pain, pâtes…), œufs, riz, céréales etc…

> Tous ces allergènes (protéines et additifs) peuvent se retrouver dans tous les aliments industriels (boîtes, croquettes…).

Pour se sensibiliser, l’animal doit ingérer régulièrement (plusieurs fois par mois) l’aliment contenant les allergènes. Cette sensibilisation peut être assez rapide ou très longue, et donc, l’âge d’apparition des premiers symptômes est très variable (de quelques mois, rarement en-dessous de un an, à plusieurs années).

Après sensibilisation, il suffit que l’animal ingère une seule fois une très faible quantité de l’aliment responsable (l’équivalent d’un dé à coudre), pour déclencher l’apparition de symptômes cutanés, ceux-ci ayant tendance à s’aggraver avec l’âge. Il ne semble pas y avoir de races prédisposées.

> Le diagnostic est relativement délicat. A l’heure actuelle, il n’existe aucun test cutané (intradermo-réactions) ou sérologique (prise de sang) pour mettre en évidence cette allergie. Le seul moyen est de procéder à un régime d’éviction.

Que faire si mon chat est allergique ?

  • Traitement anti-puces, tous les 15 jours, de tous les animaux du foyer et de l’environnement (maison et voiture).
  • Régime d’éviction sur 2 mois.
  • En cas d’échec, recherche d’une sensibilisation aux allergènes de l’environnement.
  • Soins des lésions associées.

Quelle alimentation choisir pour mon chat allergique ?

Le régime d’éviction

Le régime d’éviction (= d’élimination) consiste à donner à l’animal pendant un minimum de 3 à 4 semaines une viande et un légume qu’il n’a jamais mangés auparavant, et auxquels il ne peut donc être sensibilisé, pour voir les symptômes cutanés (prurit) disparaître ou s’atténuer.

Ce régime d’éviction peut également se réaliser avec des croquettes hypoallergéniques, choisies par votre vétérinaire. On réintroduit ensuite un à un les aliments connus du chat pour voir celui qui déclenchera les démangeaisons : il faudra alors supprimer à jamais l’aliment incriminé de l’alimentation de l’animal.

> Aucun aliment autre que ceux choisis avec le vétérinaire n’est permis pendant cette période.

L’amélioration de la peau et du pelage

Une nourriture pauvre, mal équilibrée ou carencée conduit souvent à un pelage terne, piqué ou cassant. La fourniture d’une alimentation d’excellente qualité est donc nécessaire pour optimiser la croissance et l’aspect du pelage. En particulier, la source de protéines (25%) de la ration doit être contrôlée (apport de chaque acide aminé essentiel pour le chat, dont la taurine et la thiamine).

L’utilisation de compléments minéraux et vitaminés (vitamines A et B12 et niacine notamment) spécialement conçus pour la bonne santé de la peau et du poil est parfois bénéfique. Ces produits sont souvent directement incorporés dans l’alimentation industrielle haut de gamme.

Les acides gras essentiels représentent probablement un des facteurs les plus utiles à la bonne croissance du pelage. Dans l’espèce féline, les AGE sont l’acide linoléique, l’acide alphalinolénique et l’acide gammalinoléique. Ces substances améliorent l’aspect cutané en s’incorporant dans les membranes cellulaires.  

> L’alimentation doit comporter chaque jour environ 40 nutriments différents !! Le prix des aliments industriels haut de gamme est garant de cette qualité.

L’aliment diététique prescrit par votre vétérinaire pour votre chat est celui qui répond le mieux à ses besoins.

 

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